Amazon disquaire : confirmé sans DRM !

Si certains doutaient de la disparition des DRM, Amazon a confirmé ce que les rumeurs annonçaient depuis six mois: l'ouverture d'un magasin en ligne de téléchargement. Et Amazon confirme que les morceaux vendus seront sans DRM. Outre EMI, la plate-forme accueillera 12 000 labels indépedants. La concurrence s'accroît donc et cela ravira les internautes. Apple devra réagir à une telle arivée car Amazon est un réel concurrent avec une puissance marketing importante, et une base installée de clients très forte.
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Le rapport Pfeiffer Consulting: Why the audio CD is dying ...and what will replace it

Le cabinet d'analyses et de conseil Pfeiffer Consulting livrent souvent des analyses pertinentes sur les nouvelles technologies numériques.
L'un de ces derniers rapports intitulé "Why the audio CD is dying ...and what will replace it" (disponible ici) , au titre explicite es très intéressant et pointe les causes profondes de la crise du disque. Parmi les éléments pointés, la symbolique produit, l'expérience d'achat de la musique en magasin, la possession de la musique, le prix.
Il est réconfortant de voir qu'un certain nombre d'analystes mettent en évidence les facteurs réels de la crise de la musique en dépassant la question trop simple du piratage qui n'a été qu'un accélérateur de la crise. A lire absolument !
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Une analyse du marché américain de la musique en 2006

Une analyse du marché américain de la musique en 2006.

Le RIAA vient de publier les données de ventes aux USA pour l'année 2006.
Les données détaillées permettent de se rendre compte des mutations importantes du marché en peu de temps.
Les ventes de musique hors CD représente désormais 16% du total des ventes en chiffres d'affaires contre 9% en 2005 et 1% en 2004.
Une analyse des chiffres montre que le marché physique chute de 13,6% en 2006 (en valeur) et seulement de 6,2% lorsque l'on inclut les ventes de musique numérique.
On assiste donc à une transformation extrèmement rapide de la consommation des supports alors même que de nombreux acteurs tiennent un discours alarmiste en pointant l'insuffisante part du numérique. L'examen des chiffres nuance singulièrment le propos ! (cf. graphique ci-dessous)
Plus encore, le marché en volume progresse ! Et ce depuis 2004 ! En unités vendues (albums), le marché a progressé de 20% en 2003-2004, 35,9% entre 2004-2005, 21,6% entre 2005-2006. Le constat est donc très différent de ce que l'on entend : le marché progresse mais les prix ont baissé, voila ce que les chiffres disent !
L'industrie semble donc avoir compris que vendre des fonds de catalogue à des prix supérieurs à 15 ou 20 euros était une impasse. Le prix moyen d'un album de fonds de catalogue est désormais de aux alentours de 8 euros et un albume numérique est vendu 9,99 $ ou €
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Ce qui frappe davantage, c'est la part très importante de la musique "mobile": elle représente en terme de chiffre d'affaires quasiment l'équivalent des plates-formes de téléchargement: 774,5 millions de $ pour la musique mobile contre 878 millions de $ pour le téléchargement légal. Le marché américain de la musique mobile semble donc bien plus porteur que le marché français. Le marché américain a progressé de 83,7% en 2006.

Par conséquent, le marché est en pleine mutation: le support physique continue son inéxorable déclin mais la musique digitale semble enfin avoir pris le relais. L'industrie semble avoir compris que la demande de multi-support devait être satisfaite et les catalogues sont enfin disponibles à des prix raisonnables sur les principales paltes-formes comerciales. Reste que l'industrie doit faciliter l'usage de la musique en assouplissant encore les DRM. EMI semble l'avoir compris.
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CRM, cross-selling musical: quand Last.Fm innove

Last.Fm ajoute une fonctionnalité à son outil d'écoute musicale. Last.Fm suggère désormais des évènements musicaux (concerts) en fonction de vos goûts (ce que vous écoutez sur leur outil ou ce que vous déclarez aimer) et de votre localisation. Il s'agit là d'une offre de vente croisée intéressante. Là ou TuneGlue ou Last.Fm se contentait jusqu'alors de ne proposer que des albums, cette offre étend la consommation musicale au spectacle vivant (qui connaît une très forte progression comme en atteste les données de la SACEM). Ce type de cross-selling nous semble particulièrement pertinent et montre encore une fois le potentiel qu'offre Internet pour reconstruire une proposition de valeur au client.

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L'inoxydable domination de l'iPod sur le marché mondial du baladeur numérique

Alors que les compétiteurs (Microsoft, Sony, Creative, etc...) peinent à déloger Apple de sa première place, Apple a une fois de plus annoncé des résultats très impressionnants quant aux ventes d'iPod et de morceaux sur le site iTunes Music Store pour son second semestre de l'exercice fiscal 2007. Les ventes cumulées s'approchent désormais des 100 millions d'unités vendues depuis les lancement du produit début 2003 (voir graphique 1 ci-dessous). Il faut toutefois noter la baisse du prix moyen de l'iPod avec l'arrivée des iPod shuffle et nano: le prix moyen d'un iPod s'établit à 160 $ sur ce trimestre contre 200$ il y a un an.


Graphique 1 : les ventes d'iPod depuis son lancement
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Graphique 2: Prix moyen d'un iPod
ipod_Av_price

Si l'on examine les ventes de l'iTunes Music Store, celles-ci progressent d'un trimestre à l'autre et de façon assez régulière (cf. graphique 3). En revanche, si on s'intéresse au nombre de morceaux achetés sur iTunes que l'on trouve sur les iPods en circulation, celui-ci ne cesse de diminuer. D'une moyenne de 20 morceaux environ au lancement du magasin en ligne, au second semestre 2007, le nombre moyen de morceaux achetés sur iTunes a été divisé par 3* (cf graphique 4). Autrement dit, les ventes d'iPod n'alimentent pas autant que l'on aurait pu le penser les ventes d'iTunes Music Store et réciproquement. Les nouveaux acheteurs d'iPod transfèrent leur discothèque numérique existante sans acquérir beaucoup de morceaux sur iTunes Music Store, soit les offres alternatives comme eMusic commencent à alimenter les iPods (eMusic vend des morceaux sans DRM). On comprend un peu mieux pourquoi Steve Jobs est prêt à abandonner les DRM. Son produit s'étant largement imposé, les concurrents, n'arrivant pas à rivaliser avec Apple, Steve Jobs peut déconnecter l'iTunes Music Store et l'iPod sans trop de crainte au plan commercial.

Graphique 3: Evolution du chiffre d'affaires de l'iTunes Music Store

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Graphique 4: nombre moyen de morceaux par iPod en circulation

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Source: Données officielles Apple Inc., disponibles ici.

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Les données publiées par Apple Inc. restent très générales et les données concernant l'iTunes Music Store sont très approximatives (les produits accessoires de l'iPod y sont inclus). Les calculs proposées ici ne sont donc que des approximations et ne peuvent être considérées comme des données réelles.
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Une avancée majeure dans la gestion des droits d'auteurs musicaux ?

L'IFPI a annoncé le 27 avril, la signature d'un accord entre les sociétés de gestion de droits pour simplifier la gestion des licences au niveau international. Rappelons la situation actuelle. Pour qu'un artiste français puisse être distribué sur une plate-forme de distribution en ligne dans différents pays, il faut signer un accord par pays. L'Union Européenne avait déjà dénoncé la situation ubuesque au sein de l'Union il y a quelques mois. La Commission semble avoir été entendu. L'IFPI annonce qu'un cadre général a été finalisé entre 40 sociétés de gestion de droits au niveau international. En Europe, un distributeur (comme Apple) pourra s'adresser à l'une ou l'autre des sociétés de gestion de droits (comme la SACEM) pour obtenir une licence au niveau européen. Il s'agit là d'une avancée considérable (qui demande à être évaluer dans quelque temps). On se souvient qu'Apple avait tardé à déployer son iTunes Music Store pour cette raison précise. Il est donc possible à terme que l'on ait un iTunes Music Store européen.
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