Distribution Numérique
Les ventes de musique sous format numérique progressent
11/08/2008 10:43
Les résultats du troisème
trimestre de Warner montrent bien la
croissance du format numérique pour la musique.
Ce format représente désormais 20% du
chiffre d’affaires de Warner Music Group, soit 166
millions $ au troisième trimestre 2008 en
progression de 39% par rapport à 2007. Ce
chiffre confirme les résultats du second
semestre : 164 millions de C.A. dans le
numérique pour cette période. Warner semble la
major qui a le plus réorienté ses ventes sur ce
format.
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Les nouvelles façons de consommer de la musique en ligne
11/02/2008 16:40
Le Monde du 11 Février 2008 au travers d'un article intitulé "Les
nouvelles façons de choisir sa musique sur
Internet" retrace les différentes modalités qui
commencent à poindre et dont nous nous faisions
l'écho dans cet
article.
TOTAL MUSIC : quand l'industrie du disque entend reprendre la main dans le numérique
10/02/2008 17:22
Depuis 2007 Videndi Universal Music
tente de mettre en place une plate-forme unique
de téléchargement disponible sous forme
d'abonnement connue sous le nom "Total Music"
(cf. ici ou là). Cette plate-forme
rassemblerait la totalité des catalogues des
quatre majors. Universal Music tente de
reprendre la main en imposant à Apple et autre
Amazon un concurrent de taille mondiale et
capable de rivaliser avec ces derniers. On parle
d'un abonnement de 5$ par mois.
Autant dire que cela correspond à une licence globale dont la France a tenté de vanter les mérites. En vain, notamment à cause du lobbying intense ...d'Universal Music!
Cependant, si une telle plate-forme vanait à voir le jour, elle ne serait pas sans constituer une menace concurrentielle telle qu'elle en inquiète le DOJ (Deprtment of Justice) aux USA! Pour cet oligopole de longue date, il y a dans le déploiement de cette plate-forme, une manière de dicter ses lois aux autres acteurs et les abus de position dominante ne tarderait vraisemblablement pas émerger, comme l'exclusivité de nouveautés, des prix très bas, des ventes liées.
Bref des actions classiques lorsqu'un acteur domine le marché et est un position dominante. On est très loin d'une offre de service, qui seule nous semble constituer une porte de sortie à la crise des ventes dans cette industrie.
Autant dire que cela correspond à une licence globale dont la France a tenté de vanter les mérites. En vain, notamment à cause du lobbying intense ...d'Universal Music!
Cependant, si une telle plate-forme vanait à voir le jour, elle ne serait pas sans constituer une menace concurrentielle telle qu'elle en inquiète le DOJ (Deprtment of Justice) aux USA! Pour cet oligopole de longue date, il y a dans le déploiement de cette plate-forme, une manière de dicter ses lois aux autres acteurs et les abus de position dominante ne tarderait vraisemblablement pas émerger, comme l'exclusivité de nouveautés, des prix très bas, des ventes liées.
Bref des actions classiques lorsqu'un acteur domine le marché et est un position dominante. On est très loin d'une offre de service, qui seule nous semble constituer une porte de sortie à la crise des ventes dans cette industrie.
Apple signe un accord de distribution avec Radiohead !
05/01/2008 12:45
Selon la Tribune, reprenant une
information du Times, Radiohead auait signé un
contrat avec Apple pour la distribution de
son album "In Rainbows". Celui-ci avait été mis
à disposition en téléchargement directemetn sur
un site Interent appartenant au groupe. Les
internautes pouvaient payer ce qu'ils voulaient
selon la logique "name your price". Selon les
informations disponibles, 1,3 millions de
téléchargement auraient été constatés pour un
prix moyen de 4 £. L'album est téléchargement
payant sur iTunes (France et autres Stores) au
format iTunes Plus (sans DRM) au prix de
9,99€!
Ce fait est assez significatif des évolutions de l'industrie du disque pour deux raisons:
- distribuer de la musique sur Internet est un métier en soi et Apple le démontre. Le point intéressant est le fait que le groupe puisse se passer de la maison de disque.
- Radiohead peut se passer de maison de disque car sa réputation est faite. les investissements marketing effectués par EMI (leur précédente maison de disque) ont produit leur effet. Il est certain qu'Apple ne signera pas des débutants. Par conséquent, à moins qu'Apple n'intégre la chaîne de valeur et se mette à la production, il y a peu de chance de voir ce type d'accod se multiplier.
Ce fait est assez significatif des évolutions de l'industrie du disque pour deux raisons:
- distribuer de la musique sur Internet est un métier en soi et Apple le démontre. Le point intéressant est le fait que le groupe puisse se passer de la maison de disque.
- Radiohead peut se passer de maison de disque car sa réputation est faite. les investissements marketing effectués par EMI (leur précédente maison de disque) ont produit leur effet. Il est certain qu'Apple ne signera pas des débutants. Par conséquent, à moins qu'Apple n'intégre la chaîne de valeur et se mette à la production, il y a peu de chance de voir ce type d'accod se multiplier.

La fin des DRM suite
28/12/2007 15:31
Après Universal, et EMI c'est au tour
de Warner Music de
mettre à disposition son catalogue numérique
sans mesure de protection (DRM). Il est à noter
que cette mise à disposition se limite pour
l'instant au seul site de téléchargement
d'Amazon.com. Comme nous le
notions dans le
bilan 2007, il est à peu près certain que les
majors essayent de contourner Apple plutôt que de
faciliter la vie de l'utilisateur final.
En effet, à l'exception d'EMI qui a mis son catalogue à disposition de 'iTunes Music Store sans DRM, Universal a toujours refusé à Apple ce qu'ils ont offerts à Amazon.
Les campagnes anti-DRM vont bientôt devoir se reporter sur les droits de la copie privée instaurés sur tous les supports numériques dans de nombreux pays alors même que la copie privée a été interdite dans la plupart de ces mêmes pays.
En effet, à l'exception d'EMI qui a mis son catalogue à disposition de 'iTunes Music Store sans DRM, Universal a toujours refusé à Apple ce qu'ils ont offerts à Amazon.
Les campagnes anti-DRM vont bientôt devoir se reporter sur les droits de la copie privée instaurés sur tous les supports numériques dans de nombreux pays alors même que la copie privée a été interdite dans la plupart de ces mêmes pays.

Nokia, Apple: où est l'industrie musicale ?
27/12/2007 21:24
A en croire le site Macgénération, Nokia aurait proposé à Apple de
rendre accessible iTunes sur OVI dont nous
parlions dans le bilan de l'année 2007!
Dans ce débat, Nokia parle à Apple. Où sont les maisons de disque ? Disparues ? Il semblerait bien que oui. Cela en dit long sur le futur de l'industrie musicale
Dans ce débat, Nokia parle à Apple. Où sont les maisons de disque ? Disparues ? Il semblerait bien que oui. Cela en dit long sur le futur de l'industrie musicale
.
Bilan de l'année 2007 pour l'industrie musicale
26/12/2007 16:27
Après trois mois d'absence sur ce blog (du fait de ma
mission au Ministère de l'enseignement supérieur et
de la recherche), il est temps de dresser un bilan de
cette année 2007 pour l'industrie musicale.
Le marché mondial reste très déprimé et les ventes de musique numérique ne compensent pas (malgré leur progression) la chute des ventes physiques.
En revanche, les revenus liés au spectacle vivant continuent de croître tant aux USA qu'en Europe. Plusieurs maisons de disque ont acquis des tourneurs tant cette activité semble constituer une alternative en termes de source de revenus.
L'année 2007 aura été marquée par l'abandon des DRM par plusieurs maisons de disques, dont EMI qui au travers de la plate-forme d'Apple propose des morceaux et des albums dans des formats sans DRM et encodés avec meilleur niveau de qualité(iTunes +). Du coup les morceaux sont vendus 1,29€ au lieu de 0,99€. L'arrivé d'Amazon.com aux USA sur le marché de la vente numérique sans DRM n'a pas encore donné des signes de basculement définitif vers des formats libres de restrictions d'usage. La vraie question des DRM est en fait totalement polluée par la volonté des majors de se défaire de la suprématie totale d'Apple sur le marché numérique. En effet, Universal Music a annoncé la vente de musique sans DRM mais pas sur la plate-forme iTunes. L'abandon des DRM par les majors ressemble plus à la volonté de mettre fin à la domination d'Apple en offrant la possibilité aux clients de charger leur musique dans n'importe quel lecteur digital portable plutôt que d'abandonner définitivement les DRM pour faciliter la vie des utilisateurs.
L'année 2007 marque aussi la montée en puissance des réseaux téléphoniques mobiles dans la distribution de la musique sous format électronique. A cet égard, l'arrivée de Nokia comme acteur majeur de ce marché laisse présager des luttes sans merci pour le partage de la valeur ajoutée dans ce secteur. Il n'est pas certain que ce sont les majors qui en sortiront vainqueurs tant le contrôle du client final sera le maillon clé de la réussite. Les acquisitions de l'année 2007 de Nokia pour construire une offre de services en ligne - OVI- montre bien la détermination des construteurs pour capter la valeur ajoutée liée à la musique. Les opérateurs mobiles tentent également de s'approprier une partie de la rente en investissant dans la production de musique comme SFR en France. L'arrivée d'Apple avec l'iPhone complique encore un peu le modèle économique de ce type de distribution puisque le constructeur californien exige qu'une partie de la facture lui soit reversée. Pour la musique, Apple parie sur le wi-fi (inclus dans l'iPhone) pour le téléchargement depuis son iTunes Music Store et tente ainsi de contourner les opérateurs mobiles et leurs plate-formes.
Enfin, l'année 2007 est surtout l'année où le marché du jeu vidéo a égalé le marché mondial de la musique selon un article du Monde en date du 27 décembre. Cette évolution, jamais réellement prise en compte par les industriels du disque, traduit bien les évolutions dans la consommation des biens culturels de divertissement. L'industrie du disque a été incapable de s'adapter à cette évolution et de lui apporter une réponse quelconque. Aujourd'hui, l'industrie du jeu-vidéo innove, particuièrement Nintendo, et attire des nouveaux clients vers ce loisir (adultes, personnes âgées, femmes). Il est à craindre que l'industrie du disque ne soit balayée à terme par cette industrie bien plus puissante et au modèle économique très controlé (maîtrise technologique des consoles, licences, brevets, innovation).
L'avenir de l'industrie musicale s'est considérablement assombri en 2007 tant les nouveaux acteurs ont pris pied dans cette industrie.
L'année 2008 sera vraisemblablement une année charnière pour certaines maisons de disque et une année de consolidation avec des rachats et des acquisitions.
Le marché mondial reste très déprimé et les ventes de musique numérique ne compensent pas (malgré leur progression) la chute des ventes physiques.
En revanche, les revenus liés au spectacle vivant continuent de croître tant aux USA qu'en Europe. Plusieurs maisons de disque ont acquis des tourneurs tant cette activité semble constituer une alternative en termes de source de revenus.
L'année 2007 aura été marquée par l'abandon des DRM par plusieurs maisons de disques, dont EMI qui au travers de la plate-forme d'Apple propose des morceaux et des albums dans des formats sans DRM et encodés avec meilleur niveau de qualité(iTunes +). Du coup les morceaux sont vendus 1,29€ au lieu de 0,99€. L'arrivé d'Amazon.com aux USA sur le marché de la vente numérique sans DRM n'a pas encore donné des signes de basculement définitif vers des formats libres de restrictions d'usage. La vraie question des DRM est en fait totalement polluée par la volonté des majors de se défaire de la suprématie totale d'Apple sur le marché numérique. En effet, Universal Music a annoncé la vente de musique sans DRM mais pas sur la plate-forme iTunes. L'abandon des DRM par les majors ressemble plus à la volonté de mettre fin à la domination d'Apple en offrant la possibilité aux clients de charger leur musique dans n'importe quel lecteur digital portable plutôt que d'abandonner définitivement les DRM pour faciliter la vie des utilisateurs.
L'année 2007 marque aussi la montée en puissance des réseaux téléphoniques mobiles dans la distribution de la musique sous format électronique. A cet égard, l'arrivée de Nokia comme acteur majeur de ce marché laisse présager des luttes sans merci pour le partage de la valeur ajoutée dans ce secteur. Il n'est pas certain que ce sont les majors qui en sortiront vainqueurs tant le contrôle du client final sera le maillon clé de la réussite. Les acquisitions de l'année 2007 de Nokia pour construire une offre de services en ligne - OVI- montre bien la détermination des construteurs pour capter la valeur ajoutée liée à la musique. Les opérateurs mobiles tentent également de s'approprier une partie de la rente en investissant dans la production de musique comme SFR en France. L'arrivée d'Apple avec l'iPhone complique encore un peu le modèle économique de ce type de distribution puisque le constructeur californien exige qu'une partie de la facture lui soit reversée. Pour la musique, Apple parie sur le wi-fi (inclus dans l'iPhone) pour le téléchargement depuis son iTunes Music Store et tente ainsi de contourner les opérateurs mobiles et leurs plate-formes.
Enfin, l'année 2007 est surtout l'année où le marché du jeu vidéo a égalé le marché mondial de la musique selon un article du Monde en date du 27 décembre. Cette évolution, jamais réellement prise en compte par les industriels du disque, traduit bien les évolutions dans la consommation des biens culturels de divertissement. L'industrie du disque a été incapable de s'adapter à cette évolution et de lui apporter une réponse quelconque. Aujourd'hui, l'industrie du jeu-vidéo innove, particuièrement Nintendo, et attire des nouveaux clients vers ce loisir (adultes, personnes âgées, femmes). Il est à craindre que l'industrie du disque ne soit balayée à terme par cette industrie bien plus puissante et au modèle économique très controlé (maîtrise technologique des consoles, licences, brevets, innovation).
L'avenir de l'industrie musicale s'est considérablement assombri en 2007 tant les nouveaux acteurs ont pris pied dans cette industrie.
L'année 2008 sera vraisemblablement une année charnière pour certaines maisons de disque et une année de consolidation avec des rachats et des acquisitions.