Une analyse du marché américain de la musique en 2006
08/05/2007 18:40 Filed in:
Modèle d'affaires dans l'industrie du
disque
Une
analyse du marché américain de la musique en 2006.
Le RIAA vient de publier les données de ventes aux USA pour l'année 2006.
Les données détaillées permettent de se rendre compte des mutations importantes du marché en peu de temps.
Les ventes de musique hors CD représente désormais 16% du total des ventes en chiffres d'affaires contre 9% en 2005 et 1% en 2004.
Une analyse des chiffres montre que le marché physique chute de 13,6% en 2006 (en valeur) et seulement de 6,2% lorsque l'on inclut les ventes de musique numérique.
On assiste donc à une transformation extrèmement rapide de la consommation des supports alors même que de nombreux acteurs tiennent un discours alarmiste en pointant l'insuffisante part du numérique. L'examen des chiffres nuance singulièrment le propos ! (cf. graphique ci-dessous)
Plus encore, le marché en volume progresse ! Et ce depuis 2004 ! En unités vendues (albums), le marché a progressé de 20% en 2003-2004, 35,9% entre 2004-2005, 21,6% entre 2005-2006. Le constat est donc très différent de ce que l'on entend : le marché progresse mais les prix ont baissé, voila ce que les chiffres disent !
L'industrie semble donc avoir compris que vendre des fonds de catalogue à des prix supérieurs à 15 ou 20 euros était une impasse. Le prix moyen d'un album de fonds de catalogue est désormais de aux alentours de 8 euros et un albume numérique est vendu 9,99 $ ou €
Ce qui frappe davantage, c'est la part très importante de la musique "mobile": elle représente en terme de chiffre d'affaires quasiment l'équivalent des plates-formes de téléchargement: 774,5 millions de $ pour la musique mobile contre 878 millions de $ pour le téléchargement légal. Le marché américain de la musique mobile semble donc bien plus porteur que le marché français. Le marché américain a progressé de 83,7% en 2006.
Par conséquent, le marché est en pleine mutation: le support physique continue son inéxorable déclin mais la musique digitale semble enfin avoir pris le relais. L'industrie semble avoir compris que la demande de multi-support devait être satisfaite et les catalogues sont enfin disponibles à des prix raisonnables sur les principales paltes-formes comerciales. Reste que l'industrie doit faciliter l'usage de la musique en assouplissant encore les DRM. EMI semble l'avoir compris.
Le RIAA vient de publier les données de ventes aux USA pour l'année 2006.
Les données détaillées permettent de se rendre compte des mutations importantes du marché en peu de temps.
Les ventes de musique hors CD représente désormais 16% du total des ventes en chiffres d'affaires contre 9% en 2005 et 1% en 2004.
Une analyse des chiffres montre que le marché physique chute de 13,6% en 2006 (en valeur) et seulement de 6,2% lorsque l'on inclut les ventes de musique numérique.
On assiste donc à une transformation extrèmement rapide de la consommation des supports alors même que de nombreux acteurs tiennent un discours alarmiste en pointant l'insuffisante part du numérique. L'examen des chiffres nuance singulièrment le propos ! (cf. graphique ci-dessous)
Plus encore, le marché en volume progresse ! Et ce depuis 2004 ! En unités vendues (albums), le marché a progressé de 20% en 2003-2004, 35,9% entre 2004-2005, 21,6% entre 2005-2006. Le constat est donc très différent de ce que l'on entend : le marché progresse mais les prix ont baissé, voila ce que les chiffres disent !
L'industrie semble donc avoir compris que vendre des fonds de catalogue à des prix supérieurs à 15 ou 20 euros était une impasse. Le prix moyen d'un album de fonds de catalogue est désormais de aux alentours de 8 euros et un albume numérique est vendu 9,99 $ ou €

Ce qui frappe davantage, c'est la part très importante de la musique "mobile": elle représente en terme de chiffre d'affaires quasiment l'équivalent des plates-formes de téléchargement: 774,5 millions de $ pour la musique mobile contre 878 millions de $ pour le téléchargement légal. Le marché américain de la musique mobile semble donc bien plus porteur que le marché français. Le marché américain a progressé de 83,7% en 2006.
Par conséquent, le marché est en pleine mutation: le support physique continue son inéxorable déclin mais la musique digitale semble enfin avoir pris le relais. L'industrie semble avoir compris que la demande de multi-support devait être satisfaite et les catalogues sont enfin disponibles à des prix raisonnables sur les principales paltes-formes comerciales. Reste que l'industrie doit faciliter l'usage de la musique en assouplissant encore les DRM. EMI semble l'avoir compris.
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